2024 : une année de gambling bashing avec l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ)

PAR

Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN

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AVRIL 2025
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Gambling bashing : dès le début de l'année 2024 « Isabelle FALQUE PIERROTIN a prôné une économie ludique punitive

1 : En 2024, nous avons publié un article (1) intitulé : « Isabelle FALQUE PIERROTIN prône une économie ludique punitive, restrictive, sanitaire sur les ondes de Radio France » (2) La patronne de l'Autorité Nationale des jeux (ANJ) expliquait sur France Inter de manière totalement surréaliste :

• aux opérateurs comment ils doivent métamorphoser leur modèle économique : « plus de joueurs qui jouent moins »
• aux joueurs pourquoi ils doivent jouer : « pour le plaisir » ..mais pas pour gagner de l'argent, améliorer l'ordinaire, décrocher le gros lot, changer de vie

La responsable de l'ANJ signalait par ailleurs sa volonté liberticide :

• d'interdire, limiter, bannir… la publicité pour les jeux
• de dégraisser le mammouth Française Des Jeux, pour pas que les autres opérateurs « sur stimulent le joueur »

2 : Reprenant ensuite aveuglément des chiffres de la doxa du jeu pathologie, construits à partir de la taxinomie du DSM - manuel controversé de la psychiatrie américaine - le « docteur » (SIC) Isabelle FALQUE PIERROTIN affirmait qu'il y avait « 400 000 joueurs excessifs qui relèvent de la pathologie » ou « d'un traitement psychiatrique ou médicamenteux » !! Pourquoi pas des électrochocs ? Les millions de français joueurs apprécieront cette pathologisation abusive outrancière de la population ludique nationale. La patronne de l'ANJ donnait trois ans aux opérateurs pour se débarrasser de ces malades du jeu, « qui génèrent 21% du PBJ ». De manière tout aussi alarmiste, le régulateur indiquait qu'il y avait « 1,4 million de joueurs problématiques*, générant 38 % du PBJ ».

*Nous avons expliqué plusieurs fois dans différentes contributions, que la doxa du jeu pathologie maladie cherchait à créer un business autour du jeu compulsif. Mais constatant que le nombre de joueurs addicts était extrêmement réduit, elle a modifié sa taxinomie avec une « fourchette » plus large, définissant une nouvelle catégorie : « les joueurs susceptibles de tomber dans l'addiction ». D'où le nouveau chiffre inflationniste de 1,4 millions de joueurs problématiques. A ce niveau de supercherie, seul l'humour de l'artiste GAD ELMALEH sauve : « ce n'est plus une fourchette, c'est un râteau » Plus fondamentalement et plus sérieusement, nous avons expliqué depuis longtemps*, et encore récemment** ,le danger scientifique et épistémologique qu'il y avait d'aborder les jeux d'argent à travers la problématique de l'addiction. Car une fois acceptés comme entité́ morbide individualisée, ces jeux sont systématiquement analysés comme des formes plus ou moins aiguës de jeu pathologique.
(*« Le jeu excessif est-il vraiment pathologique ? : MARTIGNONI-HUTIN, 2011) (3)
(**)«Le jeu excessif est-il une addiction ? » : MARTIGNONI-HUTIN, 2022) (4)

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3 : Dans cette même interview , la Présidente de l'ANJ indiquait , pour tenter de justifier ces chiffres propagandistes de millions de personnes « drogués » du jeu : « nous avons des indicateurs précisant que le pourcentage de joueurs excessifs augmente…. » Et la responsable de citer benoitement dans la foulée …..le nombre d'interdits de jeu : 70 000. Sans se rendre compte de l'énormité du différentiel vis à vis des chiffres précédents. Le site « officiel » data. Gouv comptabilisait lui 46 000 interdits en 2022. Une mention précisant : « source ANJ, dernière mise à jour 11 janvier 2023, fréquence de mise à jour non respectée « Passons. Même si l'on retient l'estimation haute du régulateur, que représente 70 000 interdits de jeu pour une population de plus de 30 millions de joueurs ? Un épiphénomène, comparé aux chiffres véhiculés depuis des années par la doxa du jeu pathologique & certaines associations de « 400 00O joueurs excessifs et de« 1,4 million de joueurs problématiques « et repris ici aveuglement par Isabelle FALQUE PIERROTIN
En outre, comme nous l'avons analysé dans différents articles (*) le fait que cette curieuse maladie du jeu, semble curieusement avoir du mal à trouver ses malade,corrobore le fait que ces chiffres - repris sans précaution par la patronne de l'ANJ - apparaissent approximatifs, mensongers ?, flous. Et comme chacun sait : quand c'est flou...
(*) = (« L'addiction au jeu : une drôle de maladie qui a du mal à trouver ses malades « ( MARTIGNONI-HUTIN , 2019) (5) ; «Recherche joueurs addicts…. désespérément » MARTIGNONI-HUTIN 2020 (6)
En réfléchissant à ce brouillard entourant le jeu addictif ( définition, nombre de joueurs concernés, maladie qui a du mal à trouver ses malades...) - opacité qui permet aux addictologues spécialisés sur le jeu compulsif, manipulation, instrumentalisation…. - nous nous sommes souvenus d'une phrase relevée dans un ouvrage dénonçant l'idéologie scientiste et mercantile du DSM. Elle disait ceci : « avant de soigner les malades, il faut vendre la maladie » L'ANJ, son collège , sa Présidente, la doxa du jeu pathologie maladie, Jean-Michel COSTES (membre du Collège de l'ANJ) ont tout fait durant l'année 2024 pour la vendre cette maladie du jeu.
Dans le même ordre d'idées, signalons le lobbying effectué par un laboratoire danois de l'industrie pharmaceutique (Novo Nordisk) afin d' obtenir le remboursement de son remède contre l'obésité (le Wegovy). Dans le cadre d'un groupe de travail sur l'obésité à l'Assemblée Nationale, Novo Nordisk souhaitait être auditionné comme think tank, nous dit la députée Sabrina SEDAIHI qui précise : « leur obsession était que l'obésité soit reconnue comme maladie, pour avoir plus de clients « (7)

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Mais la Présidente de l'ANJ ne s'est pas contentée de cette interview pour déstabiliser l'économie ludique, multiplier les mesures liberticides, - réglementations, « décisions », « recommandations » - visant à réduire, restreindre, contraindre le secteur des jeux d'argent, sans trop se soucier des conséquences sur les opérateurs, sur les joueurs. Tout au long de l'année 2024 - avant, pendant et après la période estivale - le régulateur a poursuivi de multiples façons son gambling bashing, y compris sur son compte X twitter. Orientations qui commencent dès qu'on tape « ANJ » sur Google.

Gambling bashing : dès qu'on tape « ANJ » sur Google, deux formules apparaissent : INTERDICTION : DEMANDER A ETRE INTERDIT*

*Interdits de jeu volontaire : en matière de jeux d'argent les pouvoir publics ont poussé très loin la protection des joueurs, la protection des enfants, alors que d'évidence la malbouffe, l'exposition des enfants à la pornographie, constituent des problèmes de santé publique prioritaires, bien avant les jeux d'argent et le jeu des mineurs

Quand on tape « ANJ » sur le célèbre moteur de recherche, deux mentions apparaissent :

• « Interdiction de jeu :
• Demander à être interdit : attention….

Bienvenu dans le monde merveilleux des jeux d'argent vu par l'ANJ. Le « prosélytisme » ludique (SIC) du régulateur commence par…. une interdiction. Symboliquement l'image est forte. La page « d'accueil » du régulateur débute par « une invitation à se faire interdire « de jouer à des jeux d'argent
Bien sûr derrière cette annonce, est soulevée la question des interdits de jeu volontaires. Depuis janvier 2021 l'ANJ a simplifié la procédure. Le nombre d'interdits n'a pas explosé pour autant. La doxa du jeu pathologie maladie - qui a du mal à trouver ses malades - « gémissait » depuis longtemps sur cette question, affirmant que les joueurs avaient peur, n'osaient pas… se faire interdire. Nous nous souvenons d'une intervention de Jean Michel Costes (membre du Collège du l'ANJ) qui allait dans ce sens, lors d'un colloque à l'Assemblée Nationale ou nous avions été convié par la députée Olga GIVERNET. Au lieu de se remettre en question, de réinterroger le concept du jeu d'argent comme addiction sans substance, JM Costes mettait en accusation les joueurs qui n'osaient pas se faire interdire, ne faisaient pas la démarche pour se faire soigner etc…
Plus besoin désormais de passer par la police des jeux pour se faire interdire. Ce qui en réalité contrairement aux apparences n'est pas forcément une bonne chose. Depuis des lustres la sous-direction des courses & jeux, faisait tout un travail discret autour des interdits. Les casinos et la police des jeux n'ont pas attendu les addictologues pour rencontrer les joueurs ( leur conjoint, leur famille) les protéger, les conseiller, les moduler, les raisonner. Ce travail de terrain a probablement peu ou prou disparu, avec la dématérialisation de l'interdiction.
Les joueurs qui ont des problèmes de jeu, ne veulent plus jouer pour différentes raisons - mais n'ont pas la force mentale, psychologique d'être raisonnable, de jouer moins ou de ne plus jouer du tout - peuvent se faire interdire pour une durée de trois ans. Une simple demande sur internet suffit désormais (8) Et les pouvoirs publics ont poussé très loin la protection des interdits de jeu. Si au bout de trois ans le joueur ne se manifeste pas, son interdiction perdure par tacite reconduction. Que demandez de plus ? Nous sommes ici dans un principe de précaution poussé à l'extrême. Dans aucun autre domaine, l'autorité publique n'est allée aussi loin dans la protection du consommateur - ici le joueur - y compris contre lui-même.

• Impossible - pour ne prendre que trois exemples emblématiques - de se faire interdire de coca-cola, de macdo, de merguez - dont un dossier récent de « 60 millions de consommateurs » (9) précisait « que c'était souvent un joyeux mélange de colorants, de conservateurs, d'arômes artificiels, bourré de sel, nappé de sirop de glucose avec du gras de bœuf récupérer sur des carcasses, le tout emballé dans du boyau synthétique ! » (10) . Alors que d'évidence la malbouffe - cause d'obésité et de maladies - constitue un problème de santé publique majeur bien avant les jeux d'argent. Et pas seulement aux ETUN ou - comme chacun a pu le constater avec dégout depuis des années dans les films, séries tv et autres images qui viennent d'Amérique - le phénomène des « gros » apparaît récurrent, pathétique, obscène, mais surtout dramatique. Y compris désormais dans l'armée américaine, qui refuse de les recruter (11)
• Sur ce registre, signalons que :
• le pays de la liberté & du paradoxe,
• le pays de la violence & de la démocratie cher à TOCQUEVILLE
• ce pays qui, ne l'oublions jamais, nous a sauvé de la barbarie nazie ( « si les ricains n'étaient pas là nous serions tous… ») - avec les Russes (Stalingrad) et les anglais ( CHURCHILL)
• ce pays qui (phénomène TRUMP) inquiète de plus en plus certains observateurs avertis. Dans son dernier ouvrage - « La Nouvelle Guerre de Sécession » - Guillaume DEBRE dresse un tableau alarmant de ce pays « ultra polarisé »(12)….

vient de propulser à Wall Street dans des sommets boursiers, la société pharmaceutique ELI LILLY. Car ce fabricant de produits pharmaceutiques contre l'obésité, a décidé de vendre son médicament pour perdre du poids à moitié prix . « Si la perte de poids promise par Eli Lilly est de plus de 20% , le gain est avant tout pour l'apothicaire « (13)

• Sur un autre registre, l'exposition des enfants aux écrans, - notamment à la pornographie - « qui augmente de manière exponentielle » (14) selon Paul STANFIELD président de l'institut écossais Childlight qui parle « de pandémie mondiale restée cachée trop longtemps » (15) ) - constitue certainement la aussi « un enjeu de santé publique de plus en plus urgent « (16) bien avant le jeu d'argent des mineurs dont se gargarise l'ANJ depuis des mois. Isabelle FAULQUE PIERROTIN a signé en 2024, une nouvelle convention avec l'UNAF sur ce sujet.

• Le Royaume Uni lui a bien compris ces deux priorités. Il veut non seulement « devenir l'endroit le plus sûr pour les enfants « en matière d'internet (17) mais aussi s'attaquer « de front à la publicité pour la malbouffe » (18)

• Certes, les choses bougent aussi en France - par exemple dans le domaine des boissons sucrées - mais de la pire des manière : en imposant récemment une forte hausse de la taxe soda »(19). Cette mesure « s'apparentant à une taxe de pure rendement budgétaire « (20 ) - doit rapporter 800 millions (contre 400 millions auparavant). Cette fiscalité liberticide a été soutenue par la députée du Rhône Sandrine RUNEL (socialistes & apparentés) Au lieu de taxer de manière punitive, le législateur aurait pu demander leur avis aux consommateurs, aux professionnels du secteur qui draine de nombreux emplois ( fabrication 11 000 salariés, 40 usines ; betteraviers, grossistes en boissons, bistrots , restauration : 15 000 salariés) et trouver une solution intermédiaire positive respectant la liberté des consommateurs sans la déresponsabiliser. Par exemple : 1 : en généralisant la boisson équivalente sans sucre ( coca o%). Ainsi le consommateur a la choix mais c'est aussi de sa responsabilité ; 2 : en distinguant les sodas , des jus de fruits, qui vont eux aussi être frappés par cette surtaxe

En 2024 : Avant, pendant et après la période estivale : le gambling bashing du régulateur a continué

• Avant la période estivale, l'ANJ a multiplié les contraintes en direction des opérateurs, avec de nouvelles mesures autoritaires, pour la Lutte Contre le Blanchiment d'argent & le Financement du Terrorisme(LCB-FT). Nous avons dénoncé dans différents contributions cette suspicion, soulignant :
• que pour blanchir les réseaux mafieux utilisaient sans doute d'autres canaux, que les petites mains des joueurs de machines à sous ou celles des turfistes
• que TRACFIN (acronyme de Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FINanciers clandestins) et le GAFI (Groupe d'action financière, organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme) avaient d'autres moyens que le contrôle des espaces de jeu, pour s'informer et lutter contre le blanchiment d'argent et le terrorisme. Quand des entités criminels blanchissent à grande échelle l'argent de la corruption et du trafic, elles utilisent les banques, non les guichets de la FDJ, les machines à sous dans les casinos ou le bar tabac PMU de la rue Clichy ou celui de la rue des Martyrs ! Deux exemples :
• L'affaire de la banque scandinave NORDEA BANK. Elle a été condamnée à verser 35 millions de $ pour mettre fin aux investigations de la justice américaine sur ses lacunes… en matière de lutte contre le blanchiment(21).
• Celle de la TORONTO DOMINION BANK (6° banque d'Amérique du nord) qui « vient d'écoper aux États Unis d'une sanction de 3 milliards de $ pour ses manquements à la lutte anti blanchiment, qui ont facilité la tâche de narcotrafiquants mexicains écoulant du FENTANYL aux États Unis» (22) Une drogue responsable de la mort de 500 000 américains (23) qui passe aussi par le Mexique. D'où l'activisme de D. TRUMP pour sécuriser la frontière américano-mexicaine, avec la complicité salutaire tardive de la Présidente du Mexique qui s'est engagée à déployer 10 000 gardes nationaux.

Vacances à Vienne : Haro sur les jeux de grattage !

En juin, la présidente de l'ANJ a fait une petite pause, en prenant « quelques jours de vacances à Vienne. Mais là aussi, c'était pour envisager de restreindre, encadrer, prohiber (?) les jeux de grattage, avec d'autres régulateurs (Autriche, Allemagne, Portugal, Espagne, Angleterre). Après deux rudes journées de travail, un communiqué laconique a été publié. Isabelle FALQUE PIERROTIN ne s'est pas déplacée pour rien :

« En ce qui concerne les jeux de grattage, les régulateurs autrichien, français, espagnol et britannique ont constaté une importance significative de ce type de jeux dans leurs juridictions. Ils peuvent sembler inoffensifs au public, sont souvent partagés entre parents et mineurs, mais sont un produit de jeu qui comporte des risques. Compte tenu de ces considérations, les régulateurs autrichien, français, espagnol et britannique s'engagent aujourd'hui à travailler ensemble afin d'assurer la mise en œuvre effective de leurs réglementations nationales pour la protection des joueurs, en particulier pour les mineurs qui ne devraient pas être initiés aux jeux d'argent par le biais de ce type d'offre. ( anj, 24/6/2024) confer annexe 8

Il ne serait pas étonnant que dans quelques mois, de nouvelles mesures liberticides soient imposées à la FDJ et aux autres opérateurs européens qui commercialisent des cartes à gratter. On se souvient que la doxa du jeu pathologie maladie - notamment l'addictologue Jean Michel Costes, membre du collège de l'ANJ et l' association SOS joueurs - ont participé à une campagne médiatique néo-prohibitionniste virulente contre les jeux de grattage, avec la complicité du journal Libération, quotidien qui depuis des lustres, mène un travail propagandiste pour la légalisation du shit, l'installation de salles de shoot, de crack…

Pendant la période estivale , la présidente de l'ANJ a poursuivi son travail de gambling bashing. Elle a de nouveau enfoncé le clou pour associer les jeux de hasard à une drogue, en signant le 23 juillet une convention de partenariat avec… Catherine DELORME, Présidente de la Fédération Addiction (24) Bienvenu dans le monde ludique merveilleux de l'ANJ, qui veut au forceps pathologiser une pratique sociale et culturelle ancestrale. (confer annexe 4) La responsable de l'ANJ semble passer beaucoup de temps dans ses bureaux parisiens, avec des associations familiales, des addictologues…Ne devrait-elle pas plutôt aller sur le terrain, en province, en France, dans les quartiers, à la campagne, dans les espaces de jeu, à la rencontre des joueurs, des opérateurs, des personnels qui travaillent dans l'économie ludique ; dans les communes de la Métropole et celles des DOM TOM, pour s'entretenir avec des élus des territoires, qui savent ce que cette économie apporte à leur région, ville, département, ….comme elle l'a fait timidement au début de son mandat ?

Après la période estivale, Isabelle FALQUE PIERROTIN a, dans le même ordre d'idée, ( confer ANNEXE 5) signé une nouvelle campagne de prévention sur le jeu excessif, le jeu des mineurs, avec Marie André BLANC, présidente de l'Unaf (Union nationale des associations familiales) (anj actualités, 18/9/2024). Est-ce le rôle de l'UNAF d'intervenir comme une police des Famille dans la socialisation ludique contemporaine, de s'ingérer dans la politique des jeux nationale ? Dans le communiqué de cette convention, l'ANJ cite à nouveau les mêmes chiffres propagandistes « En 2019, l'Observatoire des Jeux estimait à 1,4 million le nombre de joueurs à risque, dont 400 000 de niveau excessif. Le jeu problématique génère plus de 38 % du chiffre d'affaires du secteur et 21 % pour les seuls joueurs excessifs. D'autres études ont montré une pratique des jeux d'argent avérée et importante chez les mineurs » A voir ! Nous contestons ces chiffres, notamment :

quand ils sont produits par la doxa du jeu pathologie maladie en conflits d'intérêts.

quand ils concernent le jeu des mineurs. Interdit, donc par définition difficile voire impossible à mesurer et même à évaluer ( ou alors il faudrait confier ce type d'enquête à des sociologues qui respectent rigoureusement les préceptes épistémologiques de toute quête scientifique)

quand ils proviennent de questionnaires santé, et/ou de sondages financés par le régulateur, très friand d'enquêtes rapides, auto administrées, réalisées en ligne par Harris Interactive. Institut de sondage, certainement rigoureux mais qui ne va chercher à déplaire à ce bon client proche de l'État qu'est l'ANJ.

Remarques sur les nombreuses conventions que signent le régulateur : L'ANJ semble l'endroit à la mode ou associations familiales moralistes , associations anti-jeu et/ou de protection des joueurs ( souvent crées comme en France par d'anciens joueurs ou femmes de joueurs ; comme aux ETUN l'association Gamblers Anonymous, fondée par d'anciens joueurs) addictologues, lobbyistes du monde de l'addiction qui cherchent des relais de croissance (après la drogue, les jeux d'argent ) se bousculent pour :

1 : médicaliser, moraliser les jeux d'argent ;

2 : influer sur la politique des jeux de la France, tout en exploitant directement ou indirectement le business du jeu compulsif, ou en cherchant des subventions publiques. La Cour des comptes devrait s'intéresser à ce petit monde. Ces organisations ne manquent pas d'air et de contradictions. Elles souhaitent que l'argent du jeu finance leurs activités, qui visent à détruire peu ou prou l'économie ludique.

Si, comme l'affirme la doxa, les joueurs addicts sont si nombreux (plus de 400 000) les joueurs susceptibles de tomber dans l'addiction encore plus nombreux (1,4 million) pourquoi n'exploite-t-elle pas le business du jeu compulsif ? Il devrait être juteux avec tous ces malades du jeu. Pourquoi ne se contente-t-elle pas de soigner ces milliers… millions ( ?) de français accros aux jeux d'argent ?

Mais nous devons aussi interroger la Présidente de l'ANJ, qui déroule en permanence le tapis rouge à cette doxa et reprend l'idéologie sanitaire de certains addictologues ? A moins qu'elle ait un a priori personnel contre les jeux d'argent (ce qui n'est pas totalement à exclure) il est pour le moins étonnant qu'un grand serviteur de l'État comme Isabelle FAULQUE PIERROTIN - qui par définition a le sens de l'État - accorde autant d'importance à ces groupes de pression néo prohibitionnistes, qui se moquent bien des joueurs, de l'économie ludique et de cette pratique culturelle ancienne qui concerne plus de 30 millions de Français

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En 2024 le gambling bashing de l'ANJ s'est affiché également en permanence sur son compte X, régulièrement actualisé mais qui revient toujours au même, dans une redondance infantilisante s'apparentant à du bourrage de crâne. Citons certains messages postés en août 2024 sur la page twitter du régulateur, qui enfoncent des portes ouvertes :

• Sur la formule « se refaire « : « Il ne faut pas jouer pour se refaire après la perte d'un gain. Vous ne pourrez pas être sûr de retrouver votre mise de départ, et vous pourriez vous retrouver avec une série de pertes qui vous mettrait dans une situation difficile ». Message accompagné d'un dessin, montrant un marteau qui casse une tirelire accompagné d'un slogan « conseils pour un jeu plus sur : ne pas essayer de récupérer ses pertes » (Publié sur X par l'ANJ, août 2024 »)
• Sur le thermomètre intéressé de la doxa du jeu pathologie maladie issu du DSM « Pour que jouer reste un plaisir, gardez la main sur votre jeu ! En cas de doute sur votre pratique de jeu, un test gratuit et anonyme est disponible . Publié sur X par l'ANJ le 14 août 2024, accompagné d'une photo montrant un jeune joueur inquiet en train de s'auto évaluer, pour savoir ipso facto en 3 secondes s'il est malade du jeu. Avant de soigner les malades du jeu il faut vendre la maladie du jeu, persuader le joueur et son entourage, qu'on peut savoir par un simple QCM auto-administré si l'on est malade du jeu.
• Sur les paris sportifs : « Aucun résultat sportif ne peut être prédit par avance. Divers faits de jeux peuvent entrer en compte (météo, blessure…) en plus d'une performance inattendue de l'adversaire. Ne surestimez pas votre expertise ».( Publié sur X par l'ANJ, 21 août 2024.)

FLUTE , Isabelle FALQUE PIERROTIN s'est à nouveau trompée. FLUTTER, le leader mondial des paris sur le sport, a été fortement impacté en 2024 par les gains des parieurs sportifs

Face à de telles lapalissades, les parieurs sportifs ont du bien rire. Ils ont également du sourire, quand FLUTTER - le leader mondial des paris sur le sport - a affiché ses résultats 2024 , fortement impactés par les gains des parieurs. Confer l'article :« Le leader mondial des paris sportifs en ligne, impacté par une série exceptionnelle de gains des parieurs : Flutter maison maire de FanDuel a abaissé ses prévisions de CA en raison de gains élevés des parieurs, notamment sur le football américain » (25)

• Extraits :« De temps en temps ce sont les parieurs qui empochent (…) Flutter a annoncé revoir à la baisse ses prévisions de CA aux ETUN après une série de victoires de ses clients. La saison 2024/2025 de la NFL, la ligue professionnelle de football américaine, a été la plus favorable aux parieurs depuis le lancement des paris sportifs en ligne » ( 26)

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Gambing bashing permanent de l'ANJ en 2024, mais pas un mot sur le « projet équestre » que prépare l'Arabie Saoudite, auquel est associée la filière équine française ( entraineurs, élevage, chevaux de courses, paris hippiques, PMU…) et la ville de DEAUVILLE
Aveuglé par son gambling bashing permanent, l'ANJ n'a pas rendez -vous avec l'histoire. Elle n'a pas dit un mot à notre connaissance sur le projet équestre historique que prépare l'Arabie Saoudite dans le désert d'AIULA en coopération avec la France, suite à un accord économico culturel signé en 2018 par E.MACRON & Mohamed BEN SALMANE. Cet investissement ( 2 millions de visiteurs, 8500 chambres d'hôtel prévues pour 2030) intéresse - notamment mais pas seulement - la filière équine française, ses nombreux métiers, les paris hippiques, les courses, le PMU, la ville de Deauville….. Certes cette réalisation pharaonique aura des contradicteurs, notamment sur la question écologique. Mais elle est d'importance et soutenue par de nombreuses personnalités : Elie HENNAU DG de France Galop ; Philippe AUGIER maire de DEAUVILLE ; Guillaume HERRNBERGER directeur de l'AFASEC (une filiale des société de courses) ; Jan de CHEVIGNY fondateur de France Cheval service…. : « Le royaume de MBS compte 130 000 chevaux ( ..) la France un million d'équidés, dont 210 000 participent à 18 000 courses par an ; « on nous envie » précise Guillaume HERRNBERGER : « notre système de courses, nos 230 hippodromes ; avec Longchamp, vitrine exceptionnelle ; Chantilly et son centre d'entrainement pour 2500 galopeurs ,; sans oublier Deauville précise Elie HENNAU DG de France Galop : (…) creuset de ce qu'ils veulent faire, alliant hôtellerie de luxe, programmation culturelle riche, aéroport, 2 hippodromes, tournoi de polo, concours de jumping, deuxième maison de vente aux enchères de chevaux de course, des haras , des entraineurs renommés à qui des propriétaires internationaux confient leurs chevaux,. Après Longchamp, DEAUVILLE est l'hippodrome qui accueille le plus de courses de groupe 1, avec des cracks internationaux. Son chic plait aux étrangers »(.27 )
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Dans sa « guerre » contre les jeux d'argent pour :

protéger 70 000 interdits de jeu… déjà surprotégés ;

surveiller - dans une sorte de police des famille (28 ) - la socialisation ludique des mineurs ( souhaitons mettre enfants et adolescents dans une bulle hygiénique aseptisée improbable, pour qu'ils échappent à toute éducation ludique, qui est aussi une éducation à la perte, à la responsabilité ?)

contrôler la socialisation ludique intergénérationnelle (composante de la culture populaire, notamment dans le monde hippique et pour les loteries) ;

limiter , interdire, censurer la publicité pour les jeux de hasard ….

Isabelle FALQUE-PIERROTIN la Présidente de l'ANJ , la doxa du jeu pathologie maladie et un addictologue comme JM Costes ( membre du Collège de l'ANJ) en prônant une économie ludique punitive (29) ; -ignorent tout un éco système, une histoire, une culture.

C'est particulièrement le cas en ce qui concerne la filière hippique nationale, qui possède un savoir-faire, une expérience, des infrastructures uniques en Europe (235 hippodromes dont 224 régionaux, « l'hexagone totalise la moitié des hippodrome européens ») (30) )et une notoriété internationale, que peu de pays possèdent. Le gambling bashing permanent de l'ANJ contre les jeux d'argent et contre le monde hippique, devrait particulièrement inquiéter le Sénat. Le Palais du Luxembourg s'est toujours intéressé à cette filière, connaissant son importance dans les territoires. Chacun se souvient des rapports remarquables et remarqués de François TRUCY (qui a 94 ans continue de publier ( 31) ) il était sénateur. La profession de son côté a toujours souligné son ancrage rural. Que serait cette filière, ces hippodromes, s'il n'y avait pas les courses (le coté agonistique & esthétique du spectacle des courses) les paris hippiques, les millions de turfistes , petits ou gros - (environ 3 millions d'après Emmanuelle MALECAZE DOUBLET la sémillante directrice générale du PMU(32) - qui chaque we, chaque jour, dans 13 000 points courses (Bar PMU et bistrot PMU) font leur papier, valident leurs paris, vont sur les champs de courses, regardent Equidia (33) et financent cette filière ? Dans le monde du cheval : élevage, crack (poulain préféré dans une écurie de courses), activités équestres, achat et vente de yearling, courses, paris hippiques…. sont étroitement liés aussi bien en France qu'à l'international. Et l'argent du « TURF » (mot dérivé du vieil anglais turf : « sol herbeux, gazon ») ne va pas uniquement dans la poche des turfistes ou celles des propriétaires. Il a parfois des retombées philanthropiques. C'est le cas avec le Prince AGA KHAN, figure bien connue « pour son implication dans le monde hippique » (34), qui vient de décéder à 88 ans

Le Prince AGA KHAN, une figure emblématique du monde hippique connu pour ses actions philanthropiques

« Le prince Karim Al Hussaini AGA KHAN a construit des hôpitaux, des logements , des coopératives dans les pays démunis. Son fond pour le développement compte 9O sociétés avec un CA de 4,5 milliards de $. A Chantilly le mécène a apporté 70 millions pour rénover le musée vivant du cheval, l'hippodrome…. Sa fille Zahra (..) est très présente sur les champs de courses comme sur les centres d'entrainement ou courent les 220 chevaux de la famille (…). AGA KHAN a fait prospérer l'élevage de pur-sang dans ses haras en Irlande et en Normandie qui totalisent 160 poulinières et emploient 150 personnes (..) coté courses il a fait travailler des jockeys stars YVES SAINT MARTIN, CHRISTOPHE SOUMILLION, « AGA KHAN aura remporté près de 2700 victoires dans des courses en France grâce à des champions comme ZARKAVA. Et DALAKHANI « souligne France Galop. Présent depuis longtemps dans la vente aux enchères des chevaux de courses , il était, depuis 2006, le premier actionnaire de la maison ARQUANA aux côtés de DASSAULT (source : « Martine ROBERT, les échos, 6/2/2025 (35)

Le jeu vidéo BALATRO qui connaît un succès fulgurant s'inspire d'un jeu d'argent emblématique : le poker

• Cette interconnexion réciproque entre éco système et culture ludique, se retrouve également parfois dans deux secteurs économiques importants : l'industrie des jeux vidéos ( qui pèse 200 milliards de $ au niveau mondial) (36) , l'industrie casinotière et les opérateurs en ligne qui exploite le poker. Le jeu d'argent par excellence avec son histoire, sa culture, ses symboliques, son vocable spécifique haut en couleur. Récemment, un inconnu canadien ( pseudo LOCALTHUNK. ) (37) a lancé un jeu très original (BALATRO)qui s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires en moins d'un an « Une réussite XXL à ranger dans la catégorie des « one man studios » (38 ) Ce jeu de cartes reprend les règles du poker, que le joueur peut tordre avec de la triche ou des jokers. Il est clair, qu'outre les qualités techniques, esthétiques, intellectuelles, ludiques de ce jeu, son succès vient qu'il se déroule dans le domaine fascinant du poker, à tel point que son concepteur a rédigé dans son testament, un article précisant que « la propriété intellectuelle de BALATRO ne pourrait jamais être vendue à une entreprise de jeu ou à un casino » ( source , Nicolas RICHAUD les échos, 4/2/2025

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A la recherche du filon miraculeux : Drill baby drill (creuse bébé creuse)

En 2024 , il y a eu quelques « coups de chaud » dans le champ ludique, parfois surprenant (A), heureux (B) ou malheureux (C)( voir ci-dessous A,B,C). L'actualité a montré également, que les joueurs étaient toujours à la recherche du filon miraculeux à travers les jeux d'argent, mais qu'il y avait d'autres filons exploités par l'homme pour faire de l'argent, qui font forcément rêver :

• (D) BOURSE : l'action du milliardaire américain Warren BUFFET (au départ simple petit boursicoteur) a augmenté de 4 000 000 % l'année dernière ! Vous avez bien lu 4 millions de % !!
• (E) : CRYPTOMONNAIES : le nombre de crypto milliardaires a explosé en 2024 ;
• (F) : DIAMANTS : l'année dernière, une société minière a découvert en Afrique le 2° plus gros diamant de l'histoire ;
• (G) : OR : la Chine a mis à jour en 2024, le plus grand gisement d'or de la planète ;
• (H) CUIVRE : toujours dans l'empire du milieu, la plus grande mine de métal rouge au monde a été découvert l'année dernière au Tibet
• Voir ci-dessous D,E,F,G,H

Moralité, immoralité…, que ça plaise ou non…, l'Homme - d'Elon MUSK à Jeff BEZOS (le patron d'Amazon vient d'envoyer une fusée de 32 étages dans l'espace !!) (39 ) - sera toujours la tête dans les étoiles et les pieds …sous terre à la recherche :

• de l'Eldorado, cette contrée imaginaire riche en or et en pierres précieuses ;
• de la rivière Pactole, qui charriait selon la mythologie des paillettes d'or qui ont fait la richesse de Crésus

Conclusion : Drill baby drill (creuse bébé creuse) (40) ; gratte (jeux de grattage) ; coche ( loteries) ; parie sur la roue qui tourne ( roulette, machines à sous, loteries) ou les chevaux qui tournent sur les hippodromes.

Les « coups de chaud » dans le champ ludique, parfois surprenant (A), heureux (B) ou malheureux (C)

A : Il a fait parfois très chaud l'été dernier, notamment à Las Vegas. L'ex capitale mondiale des jeux a battu son record de chaleur le 7 juillet 2024 : 49° à l'ombre ! Chose incroyable, « certains touristes éméchés ont fini aux urgences, brulés au 2° ou 3° degré, après être tombés sur l'asphalte. Quand la température extérieure est de 46°, celle du goudron dépasse les 71° » (41)

B : Difficile de dire si cette canicule a profité aux 200 casinos Français. Havres de paix climatisés, qui attirent de nombreux touristes venus de l'hexagone ou de l'étranger, et fréquentent les casinos resort des groupes Barriere, Partouche…pour jouer, se restaurer, boire, danser, faire des rencontres, assister aux nombreux spectacles proposés, se prélasser dans les palaces haut de gamme qui jouxtent les établissements de jeu, de Deauville à Évian en passant par Bordeaux, Biarritz, Nice, Canne, Divonne, La Baule, Aix en Provence, Lille, ... Une chose est certaine. Parmi les coups de chaud heureux de l'été 2024, il y a l'histoire de ce joueur néophyte, gagnant 135 000 euros au casino Les Princes à Cannes, pour une modeste mise de 5 euros :« C'est sans doute ça qu'on appelle un "coup de chance". Ce vendredi 9 août, un jackpot de 135.000 euros a été remporté au Casino Les Princes. Le joueur avait misé 5 euros. Une jolie culbute qui équivaut à 27.000 fois la mise ! La personne ayant remporté ce gain fréquente très rarement les casinos. Après deux échecs a l'Ultimate Poker, il a décidé de participer au jackpot affiché à 130.059 euros, "Même s'il était pessimiste, pensant que "ça ne tombera jamais", indique l'établissement. Le sort en a décidé autrement : une combinaison gagnante Flush Royale, lui a permis de remporter 5.000 euros, et ensuite c'est le grand Jackpot qui lui a tendu les bras. « (42+annexe 2 )

C : Parmi les coups de chaleur malheureux de l'été, signalons l'amende infligée par l'Autorité de la concurrence , à la Confédération Nationale des Buralistes(CNB) présidée par Philippe COY. Ces commerçants diffusent les jeux de la Française des jeux sur tout le territoire, y compris dans les plus petites communes. Malgré ce réseau dense de proximité, sans lequel la FDJ n'aurait jamais connu un tel succès, l'opérateur de loteries a cru bon d'autoriser en 2013, la vente de tickets de grattage chez 7500 fleuristes FLORAJET. La CNB ne voyant pas cette concurrence d'un bon œil a décidé de « planter » la nouvelle formule d'euro millions lancé en septembre 2016, de« boycotter » la validation des jeux de la FDJ ». L'autorité de la concurrence a rendu son jugement en septembre 2023. Contre toute attente, c'est la CNB qui a été condamné à 750 000 euros d'amende. L'autorité administrative considérant, que c'était : « une vengeance de la confédération des buralistes pour tenter d'évincer de potentiels concurrents « « un abus de position dominante « (43)

D'autres filons miraculeux exploités par l'homme : BOURSE(D) , CRYPTOMONNAIES(E) , DIAMANT(F), OR (G), CUIVRE (H)….

Comme nous l'avons souvent montré dans nos contributions, articles, ouvrages…. les jeux de hasard sont une manière de joindre l'utile à l'agréable, de faire fructifier son argent… avec bien évidemment le risque de tout perdre. Les joueurs le savent parfaitement, avant même de jouer. Ce qu'occulte l'ANJ, qui en permanence déresponsabilise et infantilise les joueurs, en voulant les surprotéger. Les joueurs acceptent ce risque, sinon ils ne joueraient jamais. Ce que font d'ailleurs plus de la moitié des français, mais ce qu'oublie la aussi le régulateur, dans sa communication alarmiste pour lutter contre une pandémie ludique imaginaire, ou dénoncer une société ludique totale qui n'existe pas

D : Tous ces joueurs alchimistes, qui rêvent de transformer leur argent en or, n'ont pas forcément eu l'idée d'acheter une action du groupe BERKSHIRE HATHAWAY. Le conglomérat du milliardaire américain Warren BUFFET, a atteint « 1000 milliards de $ en Bourse « le 29 aout 2024 au New York stock Exchange (44) Il en valait 862 milliards en Mai. Warren BUFFET a perdu son complice boursier Charlie MINGER en 2023 et a adoubé son futur successeur Greg ABEL. Au départ petit boursicoteur individuel, celui qu'on nomme « l' oracle d'Omaha » (à cause de ses intuitions pré perceptives, de sa prudence, de son succès sur les marchés financiers ) a fait croitre la valeur boursière de BERKSHIRE HATHAWAY de 4 000 000 %. - vous avez bien lu 4 millions de % - depuis qu'il en a pris le contrôle en 1965 (45) Cet été en pleine canicule, ce jeune homme vert de 94 ans continuait de jouer en bourse avec succès (46)

E : De la même manière, tous ces joueurs qui cherchent à faire fortune dans les jeux de hasard, n'ont certainement pas osé miser leur argent sur les crypto monnaies. Pourtant « le nombre de crypto milliardaires a explosé en un an » (47) Il faut dire que si « selon un rapport de new world wealth et Hanley & Partner le nombre de personnes détenant plus de 1 millions de $ en crypto monnaie est passé de 88 200 à 172 300, si nombre d'investisseurs en crypto ont fait fortune, d'autres ont beaucoup perdu « (48) Sur ce registre mystérieux des bitcoins, (dont TRUMP veut « relocaliser la production aux États Unis » car si « la plupart des bitcoins sont « minés » outre atlantique les infrastructures nécessaires sont ultra majoritairement chinoises « (49) ) la formule chère aux joueurs ( qui savent souvent se retirer du jeu quand ils gagnent - « un tien vaut mieux que deux tu l'auras » - reste une certitude, face à un placement qui reste mystérieux et ressemble à une chaine de Ponzy* (*montage financier frauduleux consistant à rémunérer les investissements des clients par les fonds procurés par les nouveaux entrants)

Pas certain également que les joueurs à la recherche du filon miraculeux à travers les jeux de hasard aient eu l'intuition :

F : d'acheter des actions de la société LUCARA DIAMONDA . Ce groupe minier canadien a vu son titre boursier bondir de 40 %, suite « à la découverte le 21 août 2024 dans la mine de Karow au Botswana, d'une pierre de 2942 carats pesant ½ kilo. Le plus gros diamant de l'histoire après le CULLINAN (3100 carats) (..)» (50)

G : de placer leur argent dans des mines d'or. En novembre 2024, les autorités chinoises ont annoncé la découverte du plus grand gisement d'or de tous les temps, d'une valeur de 80 milliards de $ (51) Sur le registre des croyances et des superstitions, il y a de nombreux point communs entre la quête ludique du joueur et la recherche du filon miraculeux des chercheurs d'or. Pierre FAVENNEC correspondant des Échos à DAKAR, raconte que dans la région de KEDOUGOU au Sénégal riche en gisements aurifères, certains orpailleurs qui remontent des sacs de terre pouvant contenir de l'or, se mettent « des gris-gris autour du cou pour provoquer la chance » (52) Cela n'est pas sans rappeler les joueurs de bandits manchots que nous avons observés dans les casinos (53) qui mettaient au contact direct de la machine, porte bonheur, fétiches personnels, objets religieux traditionnels ( croix, figure de la Vierge) …pour faire venir la chance. C'est soif pour le métal jaune - qui reste la valeur refuge par excellence - n'est pas prêt de s'essouffler. « Les banques centrales se sont de nouveau ruées sur l'or en 2024 » (54) , entrainant une hausse spectaculaire du cours de l'once ( 1282 $ en 2019, 2863 $ en 2025) « La folle ruée vers l'or propulse le métal jaune à des sommets jamais atteints. Le cours de l'or frôle ce lundi les 3000 dollars l'once, soit près de 100 000 dollars le kilo, un record. Le métal jaune a pris 40% depuis un an. Il tient plus que jamais son rôle de valeur refuge en ces temps de tensions géopolitiques et commerciales. Le métal jaune est très populaire chez les particuliers qui cherchent à investir leurs économies, mais aussi chez les banques centrales, particulièrement de pays émergents. » (55)Cette fascination pour le métal précieux, sa beauté , sa couleur jaune éclatante, son inaltérabilité au temps qui le rend immortel, ces deux états (il passe de l'État solide à l'État liquide à 1064 degrés) sa perdurance à travers les âges et les cultures) concerne aussi les jeux d'argent. La FDJ a toujours mise en valeur la brillance de l'or dans ses jeux instantanés. Elle continue de le faire actuellement avec sa gamme Illiko et trois jeux « à gratter » ou le métal jaune brille de mille feux et attire le regard des joueurs : « Royaume d'Or » (5 euros, gain maximum 500 000 euros) qui met en scène des couronnes d'or et des lys dorés ( annexe IO) ; « Bonne Pile » ( 2 euros, gain maximum 50 000 euros) (annexe 11) illustré de piles de pièces d'or scintillantes et « 600 000 CARATS » ( 5 euros, gain maximum au grattage 600 000€ mais jusqu'à 1 200 000 euros avec l'étape digitale) ( annexe 12) ou il faut gratter 15 surfaces en or pour gagner des diamants

H : : ou dans des mines de cuivre. En 2024 dans l'empire du milieu au Tibet, la plus grande mine au monde de métal rouge a été découverte : 20 millions de tonnes, avec un potentiel de 150 millions (56)

Conclusion

Ces richesses paraissent inaccessibles au commun des mortels. Reste aux joueurs prudents qui ne veulent pas mettre tous leurs œufs dans le même panier, le livret A et les livrets associés ( livret de développement durable, livret d'épargne populaire) Sur ce registre, la fête n'aura pas duré. Tout est fait par les pouvoirs publics pour sans cesse baisser le livret A et appauvrir les Français économes. Certes en 2024 « le livret A avait terminé l'année ( 2024) en beauté(. 59) » avec une collecte de 21,4 milliards. Mais les apparences sont trompeuses. La collecte avait été de 39,91 milliards en 2023. Le livret d'épargne populaire(LEP) réservé aux ménages modestes, a lui aussi reculé très fortement : 6,8 milliards de collecte en 2024, contre 20,67 en 2023.
Malgré cela, les pouvoirs technocratiques, bureaucratiques, Bercy… - et en premier chef le Gouverneur de la Banque de France François VILLEROY DE GALHAU - étaient à la manœuvre. Le lobby des banques sans doute également(57) car elles ont tout à gagner de la baisse du livret A ( 58) Résultat ils ont réussi à faire baisser le livret A en février 2025 (son taux est passé de 3% à 2,4%). Cette baisse se poursuivra en aout et se fera une nouvelle fois, dans le dos des petits épargnants et sur leur dos. (Sur cette baisse scandaleuse du livret - qui concerne de très nombreux Français : 52 millions en possèdent un - imposée par François VILLEROY DE GALHAU, mais à laquelle le nouveau ministre des finances Éric LOMBART aurait pu s'opposer; confer notre article : «Livret A, Jeux d'argent : ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les catégories sociales populaires et les classes moyennes. (janvier 2025, I9 pages, 34 notes )Même si « les baisses de rendement du livret A ne se sont pas toujours accompagnées de décollecte « « (60) (selon Philippe CREVEL directeur général du cercle de l'épargne) ; il est fort probable qu'en 2025, cette baisse du livret A fasse sombrer encore plus le moral des français, nuise à leur épargne, sans augmenter pour autant leur consommation. Une décision politique inverse de François BAYROU (augmenter le livret A à 4% comme il devrait l'être si la formule de calcul avait été respectée) aurait certainement déclencher un cercle vertueux : boostant l'épargne de nos concitoyens, leur redonnant espoir & confiance en l'avenir. Ensemble créant un effet psychologique de richesse & de sécurité, favorable à la consommation.

C'est ce que nous avons abordé dans un article précèdent (L'État cherche de l'argent ? ça tombe bien les français aussi !) qui prône une fiscalité positive en sollicitant l'argent des français de manière volontaire ( Grand Emprunt, Livret d'Épargne Industrie, Fond souverain ) ou à travers l'impôt ludique, un impôt démocratique indolore pour les non joueurs (Loterie annuelle exceptionnelle au pactole faramineux, comme le font les américains avec le Power Ball, jackpot de 1,33 milliard de dollars en 2024 (61) et les espagnols avec El Gordo, la loterie de Noel, gros lot de 2,7 milliards d'euros en 2024 (62). Confer annexe 9

C'est ce que nous aborderons à nouveau dans notre prochain article (L'État cherche (toujours) de l'argent (2° partie) ) car la piste du Livret A a été soudainement évoquée par E. MACRON non pour boucler le budget 2025, épurer notre dette publique comme précédemment mais pour faire la guerre à POUTINE et booster le budget de la défense. C'est pour le moins contradictoire et même choquant au moment où le gouverneur de la Banque de France a imposé une baisse du Livret A en février pénalisant 52 millions de Français.. L'annonce présidentielle arrive donc comme un cheveu sur la soupe. Au final dans cette affaire toujours en cours, nos concitoyens peuvent avoir le sentiment légitime d'être pris pour des imbéciles… pour ne pas dire plus.

© Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN j, Sociologue. Centre Max Weber (CMW), équipe TIPO, ISH Lyon, Université Lumière Lyon II, avril 2025, Lyon , France